Deux questions à Armelle HuruguenVice-présidente du Conseil départemental, Présidente de la commission territoires et environnement

Quel est l’objectif des contrats de territoire ?
Un développement équilibré du département nécessite d’éviter la mise en concurrence des territoires. Nous avons mis en place les premiers contrats de territoire, entre les intercommunalités et le Département en 2008. Les intercommunalités représentent des bassins de vie intéressants pour développer des politiques publiques de solidarité. L’objectif est d’engager un dialogue, pour partager les enjeux du territoire concerné, et d’accompagner des projets qui répondent à la fois aux priorités du Département et à celles des intercommunalités.
Au départ, le Département contribuait au financement d’équipements sous la forme de subvention aux projets. La génération de contrats de 2014-2020 est venue soumettre l’importance d’une meilleure connaissance, par les deux parties, de la situation sociale des habitant.e.s pour commander le caractère prioritaire des projets. Toutes les réalisations des contrats de territoires ont pour but de permettre aux Finistérien.ne.s de mieux vivre ensemble là où ils habitent. Depuis 2015, 135 millions d’euros ont été attribués à cette fin.
Comment se présente la nouvelle génération des contrats de territoire, les « accords pour des territoires solidaires » ?
La crise sanitaire que nous vivons est un appel à nous concentrer sur les priorités. Nous étions déjà dans cet élan avant le début de cette crise. Nous ne disions pas autre chose que cela : il faut prioriser pour répondre aux besoins. Il faut coopérer pour porter des ambitions. Pour aider les intercommunalités et les communes à définir leurs projets, l’accompagnement technique de ceux-ci est indispensable. Pour ce faire, le Département a créé un réseau départemental de conseil et d’assistance. Il s’agit de favoriser la mise en œuvre de projets de qualité, durables, qui prendront en compte les transformations qui sont attendues sur les plans social, environnemental et économique. Ces projets doivent aussi démontrer que l’on peut faire autrement. C’est d’ailleurs au travers de ces exigences que devront être établis les niveaux de financements. En repérant les priorités des territoires, il s’agira aussi de se donner les moyens de mieux les accompagner.