Trois questions à : Michaël Quernez, Premier vice-président du Conseil départemental, Président de la commission insertion, emploi, développement et attractivité

Quelle est la situation des filières économiques du Finistère ?
Il est difficile, à ce stade, de mesurer les réelles conséquences économiques et sociales de cette crise.L’Europe, l’État et les collectivités territoriales se sont mobilisées pour soutenir les entreprises et les emplois du département. Les secteurs agricoles et agroalimentaires ont pu globalement poursuivre leurs activités. Ils étaient au premier rang pour nous permettre de nous alimenter. La pêche a été clouée à quais. La pêche côtière a repris la mer mais les navires hauturiers patientent en espérant une hausse des prix du marché. Progressivement la vie reprend ses droits, les cafetiers, restaurateurs, bases nautiques, ports de plaisance retrouvent des couleurs… en attendant la réouverture des équipements culturels. Le Finistère est une des premières destinations touristiques du pays. Espérons que les efforts que nous avons tous consentis nous permettront de goûter aux plaisirs des vacances et de soutenir ainsi nos entreprises et nos emplois locaux.
Quelles sont vos priorités ?
Le Département du Finistère et l’agence Finistère 360° sont mobilisés pour faire en sorte que notre saison ne soit pas une saison blanche. Il y a trop d’enjeux économiques et de cohésion sociale et territoriale. Il ne faudrait pas que se surajoute une crise sociale extrêmement forte, avec des emplois non renouvelés, parce qu’un certain nombre de structures n’auraient pas pu bien fonctionner. Notre agence d’attractivité travaille avec l’ensemble des représentants des filières et avec le Comité régional du tourisme pour accompagner cette relance de l’activité par des plans de communication, des soutiens techniques, de l’ingénierie… Idem pour le secteur de la pêche. Les collectivités de Bretagne font « pack » avec les professionnels pour se donner les moyens du rebond de la filière.
Quel message voulez-vous faire passer aux Finistériens ?
Un message d’enthousiasme, résolument positif. Collectivement nous devons être aux côtés de tous ces chefs d’entreprise et salariés qui font la force de notre économie locale. Nous devons les soutenir par des actes de consommation responsable et locale.