« Quand on pêche, on est responsable de ce qu'il y a autour de nous, explique-t-il avec conviction. Les mouches doivent ressembler le plus possible à ce que mange le poisson aux différents stades de sa vie. Le pêcheur doit donc observer le cycle du poisson pour pouvoir lui présenter le bon leurre. C’est passionnant ! Notre action, c’est aussi d’expliquer que le moindre geste du pêcheur peut être catastrophique pour l’écosystème. » C’est pour cela qu’à la fin septembre, le club emmène tous ses adhérents entretenir les cours d'eau. « On coupe les branches et tout ce qui risque de tomber dans l’eau. Mais dans une rivière, il n’y a pas que les berges ! Il faut aussi entretenir les zones de frayères (nurseries des poissons), ainsi que les fonds où les poissons viennent pondre leurs oeufs et où les insectes qui les nourrissent se reproduisent. Le pêcheur est le premier surveillant, le garde de la rivière », insiste Joël. Un savoir-faire qui s’acquiert au fil du temps et que le club a à coeur de partager avec le plus grand nombre, et notamment avec ses adhérents, de 13 à 86 ans !

Pêcheur à la mouche et gardien de la rivière
Joël Bougain est président du club Mouche de Cornouaille depuis plus de vingt ans. Une technique de pêche qu’il a découverte grâce à son beau-père… « C’est une longue histoire », commence ce retraité heureux qui partage aujourd’hui sa passion avec les quelque 40 licenciés du club. Qu’on l’interroge sur le montage des mouches, le lancer ou l’entretien des cours d’eau, Joël est intarissable. Et se dégage de son discours une véritable philosophie de vie.
