Pour cette fin d’année, les jeunes Finistériens venant de tous les territoires du Département et de tous horizons, âgés de 12 à 27 ans, se sont mobilisés pour débattre autour de l’environnement. Leurs propositions recueillies lors des « paroles de jeunes » du 25 octobre et du 14 novembre, seront intégrées dans le rapport d’engagement voté par le Conseil départemental. Ils viendront présenter leur contribution globale sur le sujet en séance plénière du 19 décembre. Toute personne intéressée peut s’y joindre, à l’image d’Enora, Baptiste et Julie, qui participaient à leur première « Parole de jeunes », sur le thème de l’environnement, le 25 octobre dernier, à la Maison du département.
*« Paroles de jeunes » organisées par la Mission Jeunesse départementale et ses jeunes ambassadeurs.
Baptiste, Carantec, 23 ans
Je suis ingénieur et je développe pendant mon année de césure un projet de recherche sur le plastique. Je ne suis pas pro-environnement mais pour moi notre génération n’a pas trop le choix. On peut devenir consomm’acteur mais on peut aussi aller plus loin et obliger les entreprises à repenser leur schéma en faisant le choix du respect de l’environnement, dans sa famille, dans sa sphère personnelle mais aussi professionnelle. Ce genre de journée, ca nous donne des points de repères, ca créé du sens et des liens entre nous. Ca nous permet aussi de nous confronter aux élus, de trouver de solutions ensemble et de voir que l’on peut se réapproprier notre territoire et notre environnement proche.
Énora, Melgven, 21 ans
Je trouve ces journées très importantes, parce que l’environnement, ça passe par nous. Dans l’association à laquelle j’appartiens (Hip Hop New School), on fait des événements pendant lesquels on sensibilise à l’environnement à notre échelle, avec des verres consignés, le tri des déchets. C’est la première fois que je participe à Paroles de jeunes et je me suis inscrite à l’atelier qui me paraissait le plus concret « quelles sont les actions que l’on peut faire au quotidien en faveur de l’environnement ? » Ca m’a fait réfléchir à ma consommation. Tous ces emballages ce n’est pas normal. Moi je suis étudiante, j’ai pas forcément le temps, alors je ne fais pas forcément attention à l’environnement, mais je me rend compte que ce n’est pas une excuse valable. Il faut commencer par nous pour que ça change.
C’est bien aussi que l’on rencontre des élus, ils peuvent nous répondre directement et nous aussi. Par exemple, il y avait un lycéen qui utilise une voie verte et qui a dit qu’elle n’était pas adaptée… Ca permet une confrontation des élus et des citoyens. Les élus voient aussi que les jeunes peuvent être sérieux et demandeurs de changer les choses.
Julie, Brest, 25 ans
J’ai une vraie passion pour la nature. Dans ma famille, on allait en vacances à la campagne et ça m’est resté. Après une licence en biologie, j’ai choisi une voie plus concrète avec un BTS gestion protection de la nature. Aujourd’hui, je suis en service civique pour sensibiliser les jeunes adultes. Je trouve qu’on a tous perdu notre lien avec la nature et qu’il faudrait renouer avec. C’est important qu’on s’exprime lors de journées comme celle-ci. Il faut qu’on montre aux dirigeants qu’on veut, qu’on est prêt à changer et qu’il faut agir. Je pense aussi que si on fonctionne individuellement, on ne va pas y arriver. Moi depuis 5-6 ans, je fais attention à ce que j’achète, je préfère le local, je m’approche du « zéro déchets ». C’est facile à mettre en œuvre si on s’entraide. Je ne cherche pas à convaincre, mais j’explique ma démarche à ceux que ça intéresse. Et si on explique l’intérêt de protéger plutôt que moraliser ou de sanctionner, si on positive, ça donne envie aux gens de nous suivre.
