Afin d’élaborer le 5e schéma « Vivre ensemble » en faveur des personnes en situation de handicap, dix groupes de travail se réunissent régulièrement depuis le mois de mai. Ils ont pour mission de rédiger des fiches liées à chacun des 21 objectifs du schéma et de décliner des plans d’actions pour répondre aux enjeux repérés. Reportage lors d’une de ces séances de travail.
Ils étaient une quinzaine, ce vendredi de septembre, à se réunir à la DPAPH* pour travailler autour de deux objectifs du 5e schéma en faveur des personnes handicapées. « Il s’agit de notre troisième réunion, précisent Véronique Thierion, de la MDPH** et Jean-Luc Chevalier de la DPAPH, animateurs du groupe de travail. Nous travaillons sur deux objectifs de l’enjeu 2, faciliter le parcours des personnes en situation de handicap ». La réunion débute sur la déclinaison des fiches objectif/action liées à l’objectif 6 : optimiser l’accès aux droits, aux soins et simplifier les démarches administratives. « Nous allons aujourd’hui finaliser le tableau de synthèse qui est déjà bien avancé, poursuit Jean-Luc. Nous allons nous concentrer sur la mise en place des fiches actions à présenter au comité de pilotage, afin qu’elles soient bien représentatives du groupe. Un vote en fin d’année, validera l’ensemble de ce 5ème schéma », rappelle-t-il à l’ensemble des présents.
Définir ensemble des fiches actions
La première action identifiée pour l’objectif 6 concerne la formation à la connaissance des différents types de handicaps. Le groupe doit définir : le pilote, les acteurs impliqués, la priorité, les indicateurs, la cible et le calendrier. Pour chaque case à remplir, les participants s’expriment. Lorsque la question des acteurs impliqués arrive, Pierre Dubois, président du collectif des associations de personnes handicapées (CAPH29), rappelle : « ce sont les conséquences d’un handicap, plus que son type qu’il faut prendre en compte dans la formation ». Béatrice Lebel, également membre du collectif et elle-même en fauteuil, rebondit : « il faudra aussi faire attention, à ce qu’il n’y ait pas trop de professionnels qui parlent pour les personnes en situation de handicap ». Quand arrive la question des indicateurs, Aurélie Noger, directrice du CIAS de Quimperlé communauté suggère la réalisation d’un cahier des charges, « validés par les personnes handicapées, car il y a différents degrés de formation, selon les personnels à former ».
Prendre en compte les différents types de handicap
La réunion de travail se poursuit avec le projet de création d’une plate-forme de bonnes pratiques pour l’accompagnement et le soutien de personnes handicapées. Les interrogations se posent sur la mise à jour du site et l’éventuel doublon qu’il pourrait constituer avec le site https://infosociale.finistere.fr. La notion de plate-forme web fait aussi débat. On propose d’ajouter un numéro d’appel, puis Anne Caraës, membre du collectif PH29 (Aapédys), ajoute que pour certains types de handicaps, notamment les DYS, qu’elle représente, « il faut un accueil physique, le mail et le téléphone sont compliqués pour eux ». L’animatrice rappelle que les aidants pourront là avoir un rôle à jouer et recadre le sujet du jour :
« là nous parlons de l’accès aux droits et pas de l’accompagnement, qui est un autre sujet, abordé dans un autre groupe de travail. Il ne faut pas mélanger les deux sujets ».
Représentants d’associations de prise en charge des personnes en situation de handicap ou d’usagers, de personnels de collectivités, de la MDPH… Ce groupe de travail comme les neufs autres représentent un panel de professionnels, d’aidants et d’usagers qui amènent chacun leur regard et leur expertise sur le sujet. Cette transversalité doit permettre de répondre au mieux aux besoins de ces populations et aider au développement de leur autonomie, à domicile ou en établissement, et leur inclusion sociale.
* DPAPH : Direction des personnes âgées et personnes handicapées.
* MDPH : Maison départementale des personnes handicapées du Finistère.