Regard d’artiste : Marc Didou, D’après nature

Exposition du 18 mai au 13 octobre 2019 au domaine de trévarez
À l’invitation de Chemins du patrimoine en Finistère, le sculpteur Marc Didou expose en ce moment au domaine de Trévarez un ensemble de douze œuvres sur le thème de la nature.
Réalisées à partir d’anciens oléoducs, découpés, retournés et soudés, ces sculptures prennent la forme de troncs d’arbres monumentaux posés à même le sol ou sur des fûts de pins et de séquoias du parc. La présentation de ces œuvres a une résonance particulière à Trévarez, où la construction du château, au tournant du XXe siècle, coïncide avec l’essor industriel et l’apparition des constructions métalliques à la Eiffel. Aujourd’hui, leur installation, à l’intérieur ou à proximité des écuries et du château, pose la question de la nature et de l’artifice.
L’artiste nous dit : « Lorsque je cherche à transformer le tronçon d’un oléoduc pour lui donner l’apparence naturelle d’un tronc d’arbre, je sais que chacun d’eux sert à faire transiter les fluides de la terre. Je m’efforce d’en rendre l’écho. »
Dans les anciennes écuries du domaine, une exposition, composée d’une vingtaine de photographies de l’artiste, illustre étape par étape le processus de création des sculptures : recherche des matériaux, découpe au chalumeau, assemblage par soudure…
Marc Didou est originaire du Finistère où il continue à vivre et travailler une bonne partie de l’année. Il se rend régulièrement en Italie pour exposer ses œuvres et travailler dans son atelier installé à Gênes.
Liberté, Égalité, Diversité

Exposition du 13 juin 2019 au 5 janvier 2020 à l’Abbaye de Daoulas
Pour son exposition annuelle, l’abbaye de Daoulas fait un pas de côté, sort de sa trajectoire tournée vers l’ailleurs et les mondes extra-occidentaux pour observer la France ; cette France qui se dit « une et indivisible » et qui, quand on la regarde de près, s’avère être une composition, le reflet d’une histoire complexe faite d’annexions, de colonisations et de décolonisations de territoires lointains, d’accueil et de brassage de populations.
Participer à une réflexion
Comment notre République s’est-elle construite autour d’un projet national organisé en trois principes devant assurer « Liberté, Égalité, Fraternité » aux citoyens de tous horizons ? Comment s’adapte-t-elle à un monde en pleine mutation ? Comment la France a-t-elle construit son unité tout en préservant cette diversité, source de rayonnement et d’enrichissement ? C’est ce à quoi s’intéresse l’exposition qui montre que nos appartenances ne se réduisent pas à la langue ni aux étiquettes de prédestination (bigouden, breton, français, européen, occidental) mais s’hybrident, obéissant à une géographie mentale à géométrie variable.
Explorer les identités
L’exposition n’est pas un « prêt-à-penser » ; elle apporte des éléments tangibles permettant à tout un chacun de se forger une opinion. À l’aide d’archives, de photographies et d’un ensemble de cartes, elle propose aux publics de voyager au travers de grands récits historiques d’une France connue - ou moins connue - rappelant que notre histoire est dynamique et évolutive. Rythmé par des « éclaireurs », le parcours est conçu comme un voyage dans le temps et dans l’espace français. Une pluralité de témoignages d’habitants ou d’acteurs finistériens renvoie à l’histoire de chacun. Les collections ethnographiques rappellent également la diversité de la France et les influences qui l’ont traversée.

Des œuvres qui nous racontent
Les photographies, les objets et les témoignages présentés sont comme des « lieux de mémoires » : à la fois intimes et communs à tous. Les œuvres d’art qui émaillent le parcours montrent de manière poétique, parfois décalée, notre relation à cette notion d’identité. Détachées de l’actualité immédiate, ces œuvres interviennent comme des métaphores ou tout au moins des expressions singulières d’un sujet.
Cette exposition bénéficie du prêt exceptionnel d’archives de la bibliothèque de l’Assemblée nationale ainsi que des Archives nationales.