Noémie Courant, arrivée en 2017 au PNRA, travaille sur ce projet de grande ampleur. « En France, il existe sept autres Geoparks Unesco, tous dans les Alpes ou le sud du Massif central. Aucun Geopark Unesco français n’est littoral, nous serions le premier », explique la chargée de mission. Son périmètre reprendrait celui du PNRA, de la presqu’île de Crozon jusqu’à Guerlesquin, en passant par Huelgoat, le sud de Châteaulin et jusqu’en rade de Brest (avec possibilités d’extension), à l’exception des îles du Ponant.
« Cette démarche de labellisation a commencé car le PNRA a été lauréat d’un projet Interreg européen, avec des partenaires portugais, espagnols, anglais, gallois et irlandais. À part nous et un des partenaires espagnols, tous les autres parcs ont déjà le label Unesco. Cela nous permet un partage d’expérience », poursuit Noémie Courant. Le groupe de travail a pour missions la création et la valorisation d’une géoroute le long de la façade atlantique, l’organisation d’actions communes de communication et d’un programme d’animations. Il doit également rassembler des éléments techniques pour soutenir les territoires souhaitant devenir Geopark. Pour ce projet Interreg, qui prendra fin en 2019, des livrables sont demandés et un dossier doit être construit. Ce dernier sera présenté en 2020 pour le territoire du PNRA, candidat au titre du label Geopark mondial Unesco. « L’instruction prend généralement 18 mois et nous devrions avoir une réponse en 2022 », précise Noémie Courant.
La recherche d’une reconnaissance internationale
Le PNRA mise sur sa richesse géologique, en presqu’île de Crozon, classée réserve naturelle géologique depuis 2013, et dans les Monts d’Arrée. « À travers ce label, le PNRA recherche une reconnaissance internationale de son patrimoine. L’idée est de mettre en lien ce patrimoine géologique avec les autres patrimoines du territoire, comme les patrimoines naturels, culturel et immatériel. »
Pour la labellisation, un réseau de soutien et une implication locale, incarnés par les habitants, les acteurs du territoire, du tourisme… sont également nécessaires. Aujourd’hui le PNRA (et donc le périmètre du Geopark, en excluant les îles du Ponant) regroupe 44 communes et s’étend sur 125 hectares. Il est porteur du projet et soutenu par ses partenaires européens et locaux comme la Communauté de communes de la presqu’île de Crozon-Aulne maritime, la Maison des minéraux, la réserve minérale géologique de la presqu’île de Crozon, la Région et le Département. Ces soutiens peuvent encore évoluer jusqu’en 2020. « Nous avons notamment l’idée d’inclure d’autres collectivités qui le souhaitent dans la gouvernance de ce Geopark », conclut la chargée de mission. Affaire à suivre…