C’est ainsi que naît l’entreprise CarenEcolo, basée à Briec-de-l’Odet. En 2015, Gaëtan Fouquet imagine une solution facile d’utilisation, légère à mettre en place, à des coûts abordables pour permettre aux petites communes ou aux chantiers navals de s’équiper avec une aire de carénage mobile. Ce technicien dans une unité de dessalement d’eau de mer, qui a également travaillé dans l’industrie, invente un système de filtration innovant, qu’il commence à commercialiser depuis 2017.
Un équipement mobile mutualisable
L’intérêt de l’équipement est sa mobilité : il est ainsi mutualisable entre divers petits ports. Il peut être vendu ou loué. CarenEcolo a deux modèles types, personnalisables selon les besoins. Ils sont constitués d’une bâche mobile ou une bâche semi-fixe en caoutchouc épais. Une station mobile contenant un équipement de filtration vient compléter le système. « Les eaux de carénage contiennent 15 grammes de biocide, des produits chimiques qui détruisent les êtres vivants, pour 1 m2 de coque de bateau, explique Gaëtan. Mon système filtre le tributylétain, le plomb, le mercure, le zinc et le cuivre, des métaux lourds et des perturbateurs endocriniens puissants, contenus dans les peintures antifouling », poursuit-il.
Si aujourd’hui seule une collectivité finistérienne s’est équipée, la Communauté de communes du Pays d’Iroise, ses prospects vont au-delà des frontières hexagonales, en Europe… et jusqu’en Australie. « Écologiquement, c’est intéressant. Et c’est moins cher à l’achat que de construire une zone de carénage », précise Gaëtan, qui commercialise son premier équipement à 40 000 euros « avec une bâche de 32 m2 pour caréner des bateaux de 6-7 mètres ».