En soutien aux personnes allocataires des minima sociaux, pour informer sur l’accès aux droits, dans des situations d’urgence liées à l’habitat ou à l’alimentation, pour accompagner des personnes vulnérables, précaires ou confrontées à des problématiques d’insertion, une équipe pluridisciplinaire répond aux demandes.
Christine Chauvin, responsable d’équipe au CDAS de Brest rive droite, le rappelle : « Nous avons des allocataires du RSA, de l’APA, mais aussi des adolescents en crise. Et ça, ça peut toucher tout le monde ! On peut tous être confronté à des difficultés à un moment de sa vie. »
Aider à l’autonomie des personnes
Travail d’équipe, sens de l’écoute, capacité d’adaptation, importance de la prise de recul, empathie… Toutes ces compétences reviennent comme un leitmotiv dans la bouche des travailleurs sociaux.
Nadine Salaün est conseillère en accès aux droits. Même si son travail se concentre sur le volet juridique des droits sociaux, elle n’oublie pas pour autant les personnes derrière cette approche technique. « Pour moi, c’est important de recevoir la personne avec humanité, de savoir l’écouter. Quand il y a un climat de confiance, il est plus facile d’échanger sur le motif du rendez-vous et plus largement sur l’ensemble des droits de la personne », précise-t-elle. Elle insiste également sur le rôle fondamental de la secrétaire du CDAS : « Nous recevons les personnes sur rendez-vous. Elles ont donc déjà indiqué à la secrétaire le motif pour lequel elles venaient. Ce premier niveau de contact est très important pour une bonne orientation ! »
« On voit l’utilité de notre travail sur le long terme »
Véronique Le Moigne, elle, est conseillère en économie sociale et familiale. Sa mission : accompagner les personnes autour de questions budgétaires. Concrètement, Véronique analyse les habitudes de consommation des personnes qu’elle suit, pour les aider à résoudre des problèmes financiers. Sans une approche humaine, son action est incomplète. « Quand on travaille avec une nouvelle famille, on échange beaucoup. » Elle décortique ensuite, avec les familles, les différents postes budgétaires, du loyer à l’énergie en passant par l’alimentation, les assurances et jusqu’aux nouvelles technologies. Et aujourd’hui c’est souvent là que le bât blesse… « Je mets en face les dépenses et le revenu, 600 euros environ lorsqu’il s’agit des minima sociaux, ce qui est le cas de la plupart des gens que j’accompagne. Parfois il reste 70 euros pour vivre ! ».
Sandrine Bargain, éducatrice de prévention au CDAS, avoue aussi que de temps en temps le découragement guette. « Notre métier est aussi passionnant qu’épuisant, poursuit-elle. Il faut de la patience et de l’optimisme, presque de la foi ! affirme-elle avec le sourire. J’adore recroiser d’anciens jeunes que j’ai suivis qui ont trouvé du travail, ont déménagé, ou eu des enfants. On voit l’utilité de notre travail sur le long terme. J’aime dire qu’on est des semeurs de graines et souvent ça pousse ! » conclut-elle.
« Dans l’imaginaire, l’assistante sociale est encore celle qui place les enfants… » déplore Véronique Lagadec, l’une des 16 assistantes sociales du Centre départemental d’action sociale de Brest rive droite. « Et quand on intervient dans le cadre d’une information préoccupante, les familles ont encore plus d’appréhension, elles pensent tout de suite au placement. »
Pourtant le placement d’un enfant en danger, suite à une décision judiciaire, est toujours utilisé en dernier recours, quand aucune autre mesure d’accompagnement n’a fonctionné. « Notre objectif premier, c’est de faire en sorte que la situation s’améliore, complète Sandrine Bargain. Nous n’avons pas de prime au placement ! Pour nous la judiciarisation est un échec. Même si parfois, dans l’intérêt de l’enfant, le placement malheureusement est la seule solution. »
Si cette image colle encore à la peau des travailleurs sociaux, les agents de ce CDAS constatent que leur action est aussi reconnue. « Le premier contact permet souvent de dépasser cette image », selon Véronique Lagadec. Les publics et les problématiques des usagers de ces centres sociaux de proximité sont multiples. « Le Conseil départemental, qui gère et emploie les agents des CDAS, accompagne les Finistériens tout au long de leur vie », précise bien Christine Chauvin.
2 questions à Marc Labbey

Marc Labbey est vice-Président, Président de la commission Solidarités, Enfance, Famille.
Quelles sont les priorités et la mission du Département envers les familles ?
Collectivité des solidarités, le Conseil départemental accompagne les enfants et leurs parents, de la grossesse à l’âge adulte. Nous accompagnons les Finistériennes et Finistériens dans leur projet de vie, en permettant à chacun de se saisir des nombreuses ressources du territoire pour répondre aux petites et grandes difficultés rencontrées. Les besoins des personnes accompagnées sont donc au cœur de nos interventions, qui s’appuient sur les potentialités des personnes et sur leur motivation.
L’arrivée d’un enfant est source de nombreux changements dans une famille : nous répondons aux questions que les parents se posent au quotidien, nous écoutons, accompagnons et conseillons les familles. Lorsque l’enfant grandit, tout parent peut également connaître des difficultés éducatives : dans la même logique et dans l’intérêt de l’enfant, nous soutenons les parents en prenant soin d’associer l’enfant aux choix le concernant. Nos actions s’inscrivent d’abord dans une logique de prévention, afin de préserver et soutenir les liens familiaux. Nous devons nous assurer que les besoins fondamentaux des enfants sont satisfaits.
Comment le Département accompagne-t-il ces publics ?
Au sein des Centres départementaux d’action sociale, de nombreux professionnel.le.s accompagnent les familles au quotidien : sages-femmes, puéricultrices, éducateur.trice.s spécialisé.e.s,, assistantes sociales, médecins, technicien.ne.s de l’intervention sociale et familiale et conseiller.ère.s accès aux droits proposent aux parents et aux enfants une grande variété de réponses. Je sais pouvoir compter sur leur engagement pour accompagner les personnes dans leurs besoins, en respectant les choix de chacun. Notre priorité est donc d’établir des relations de confiance afin de pouvoir prévenir et surmonter les difficultés : il ne faut donc pas hésiter à solliciter les Centres départementaux d’action sociale lorsqu’un problème, une question, survient !
Le Conseil départemental mène une politique de prévention et de repérage de problèmes de santé ou de développement pour les enfants scolarisés en école maternelle, qui bénéficient tous d’un bilan de santé. Nous accompagnons également les adolescents et jeunes adultes sur les questions de vie affective et sexuelle, de contraception, prévention des conduites à risque et du mal-être via de nombreux dispositifs, souvent portés par nos partenaires, sur l’ensemble du territoire.
Plus que jamais, le Conseil départemental porte donc l’ambition de soutenir les parents et les jeunes Finistériennes et Finistériens dans leur construction vers l’épanouissement.